L'eau est un sujet interdisciplinaire qui a des liens avec tous les aspects du changement climatique, de la biodiversité et de la pollution.

En tant qu'expression la plus visible du changement climatique, l'eau est au cœur des politiques d'adaptation au climat.

La qualité de l'eau se détériore, notamment en raison de la pollution d'origine humaine, qui accroît son manque de disponibilité.

La plupart des populations sont désormais confrontées à la fois à la pénurie et à l'excès d'eau, 90 % des catastrophes naturelles étant liées à l'eau.

Dans le même temps, la demande en eau devrait augmenter de 50% d'ici à 2030, alors que l'accès universel et équitable à l'eau et à l'assainissement est loin d'être atteint.

Malgré tout cela, la politique de l'eau est si souvent laissée pour compte, à l'arrière-plan. Il s'agit pourtant d'un enjeu majeur qui touche de nombreux secteurs de la vie quotidienne (agriculture, alimentation, construction, énergie, santé, industrie...).

 

Face à l'impératif de porter cette question au niveau des chefs d'État et de gouvernement, le président de la République française Emmanuel Macron et le président de la République du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokayev ont annoncé lors de la COP28 l'organisation d'un "One Water Summit", en marge de la prochaine session de haut niveau de la 79e Assemblée générale des Nations unies.

 

Le sommet vise à contribuer aux discussions et au processus en cours aux Nations Unies pour améliorer la gouvernance mondiale de l'eau, accélérer l'action sur l'ODD6 sur l'eau et l'assainissement, en s'appuyant sur l'élan de la Conférence des Nations Unies sur l'eau en 2023.

L'objectif du sommet est précisément d'agir comme un incubateur de solutions, en préparation de la prochaine Conférence des Nations unies sur l'eau en 2026.

Il intégrera en outre son agenda dans les autres processus et initiatives existants dans le domaine de l'eau, tels que le Forum mondial de l'eau, la Conférence de Douchanbé ou la Semaine mondiale de l'eau.

 

Cet agenda doit être résolument tourné vers les solutions, qu'il s'agisse du renforcement de:

  • la coopération transfrontalière;

  • des solutions techniques (solutions fondées sur la nature, sciences et technologies innovantes...);

  • des méthodologies de l'empreinte eau;

  • des possibilités de combler le déficit de financement mondial dans le secteur de l'eau.


L'ambition du One Water Summit est de mettre des projets à l’échelle en stimulant les partenariats entre États, organisations internationales, autorités locales, banques de développement et banques privées, entreprises, philanthropies, experts scientifiques, ONG et société civile, dans la lignée des précédents sommets One Planet.

 

Le programme du sommet sera détaillé ultérieurement.