Lors du premier One Planet Summit en 2017, la France a annoncé apporter son soutien à la construction d’une plateforme océanographique habitée destinée à l’étude du courant circumpolaire antarctique, l’un des deux moteurs de la circulation océanique mondiale.

Le Polar Pod, conçu par le Dr Jean-Louis Étienne, représente un engagement important de la France en matière de recherche océanographique. Ce navire vertical et plateforme océanographique silencieuse et sans propulsion propre sera entraîné par le courant circumpolaire, permettant ainsi la collecte de données scientifiques essentielles.

Le Polar Pod fait ainsi partie de la nouvelle stratégie française pour l’Arctique et l’Antarctique et est labellisée comme action de la décennie des Nations Unies pour les sciences océanographiques au service du développement durable.

De 2023 à 2026, le Polar Pod sera utilisé pour recueillir des données précieuses sur divers aspects de l'océan, notamment le phytoplancton, la biodiversité marine, la faune marine (en utilisant des techniques acoustiques), la pollution plastique et l'absorption du carbone. Ces données manquent actuellement ou sont très fragmentées, et leur collecte permettra d'améliorer notre compréhension de l'océan et son rôle de régulation du climat.

Le ravitaillement du Polar Pod sera assuré par un navire à voile appelé Persévérance. Cette mission mettra en lumière la relation étroite entre l'océan et l'atmosphère, et permettra de mieux comprendre les interactions entre ces deux systèmes complexes.

Cette initiative démontre l'engagement de la France en faveur de la recherche océanographique avancée et de la lutte contre le changement climatique. En recueillant des données précises et complètes, le Polar Pod contribuera à l'élaboration de modèles climatiques plus précis, fournissant ainsi des informations essentielles pour la prise de décisions éclairées en matière de préservation de l'environnement.

La coordination scientifique est assurée par le CNRS, en partenariat avec le CNES et l'Ifremer. L'Ifremer gère la maitrise d’ouvrage de la construction de la plate-forme. Le programme de recherches bénéficie de l’engagement de chercheurs de 43 institutions et universités de 12 pays. Les données et observations seront accessibles à l’ensemble de la communauté scientifique internationale.