Lors du One Ocean Summit à Brest en 2022, l’ensemble des pays méditerranéens, rejoints par l’Union européenne, se sont engagés à demander à l’Organisation Maritime Internationale (OMI) la création d’une zone à faibles émissions de soufre sur toute la Méditerranée au 1er janvier 2025 afin de lutter contre la pollution atmosphérique.

Le 79ème Comité de protection du milieu marin de l’OMI a approuvé, le 15 décembre 2022, la création de cette zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre et de particules (zone SECA Med) couvrant l’ensemble de la mer Méditerranée, ainsi que la désignation d'une Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) en mer Méditerranée Nord-Occidentale. Cette avancée témoigne de l'engagement de la communauté maritime internationale en faveur de la protection de la biodiversité marine et de la réduction des conflits entre les activités humaines et les écosystèmes marins fragiles.

La création de la zone SECA Med est en effet une mesure importante pour réduire la pollution causée par les navires de commerce dans la région méditerranéenne. À partir du 1er mai 2025, tous les navires opérant dans cette zone seront tenus d'utiliser un combustible dont la teneur en soufre ne dépasse pas 0,1%, ce qui correspond à une teneur cinq fois plus faible que la norme internationale dans les zones en dehors des SECA.

L'adoption par l'OMI est le résultat d'un processus multilatéral fructueux piloté par le Plan d'action pour la Méditerranée du programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE/PAM), faisant suite à la Convention de Barcelone.

Cette initiative aura un impact écologique significatif en réduisant les émissions de soufre et contribuera également à améliorer la qualité de l'air et à protéger la santé des populations vivant le long des côtes méditerranéennes. Plus de 1 000 décès prématurés et de 2 000 cas d'asthme infantile pourraient être évités chaque année dans l'ensemble du bassin méditerranéen.

L'adoption d'une zone NECA (Zone de contrôle des émissions d'oxydes d'azote) dans la région est aussi à l’étude, afin de réduire les émissions d'oxydes d'azote, un autre polluant émis par les navires.

La validation du principe de désignation d'une ZMPV est également une étape significative dans la protection de la biodiversité marine et la réduction des risques de collisions entre les navires et les cétacés. Ces mesures visent à sensibiliser les acteurs maritimes et à favoriser des comportements responsables pour éviter les impacts négatifs sur les populations de cétacés.

Lors de la réunion du MEPC 80 en juillet 2023, la création de la ZMPV et ses mesures associées ont été entérinées par l'OMI.

Ces initiatives démontrent l'engagement continu de la France et de ses partenaires à lutter contre la pollution maritime et à promouvoir des pratiques plus respectueuses de l'environnement dans la région méditerranéenne.