Retour sur le One Forest Summit

 

Co-organisé par le Président Emmanuel Macron et le Président Ali Bongo Ondimba, la sixième édition du One Planet Summit, entièrement dédiée aux forêts tropicales, s’est déroulée à Libreville, Gabon, les 1er et 2 mars 2023.

Les forêts tropicales rendent un service inestimable aux populations locales et à l'humanité en offrant de nombreuses ressources mais aussi en piégeant le carbone et en abritant des hotspots de biodiversité.

Le One Forest Summit a été l'opportunité de faire progresser et renouveler notre ambition collective concernant la préservation et la gestion durable des forêts, qui sont essentielles pour relever les défis mondiaux interdépendants, au premier plan desquels le changement climatique et la perte de biodiversité. La promotion d'une solidarité Nord-Sud, centrale pour la protection de ces réserves vitales, en a également été un élément clé.

Retrouvez le programme du Sommet

 

2 mars : Segment de haut niveau du One Forest Summit sur les défis communs rencontrés par les bassins forestiers tropicaux africain, amazonien et asiatique

Ce segment a réuni au Palais Présidentiel de Libreville : 13 chefs d'États et de gouvernements, 27 ministres, des dirigeants d'organisations internationales, des institutions financières, des représentants du secteur privé, des ONG internationales, des think tanks et des centres de recherche, des organisations de populations autochtones et la société civile.

Il s’est concentré sur la recherche de solutions concrètes et activables sur les principaux enjeux suivants :

  • La progression des connaissances et la promotion de la coopération scientifique sur les écosystèmes forestiers
  • La promotion de chaînes de valeur durables dans le secteur forestier
  • Le développement de sources de financement innovantes notamment en explorant les solutions de conservation de la biodiversité fondées sur le marché

 

Le « Plan de Libreville » élaboré au Sommet représente la feuille de route de nouveaux engagements et initiatives concrètes pour répondre à ces défis majeurs.

Découvrez le Plan de Libreville

 

Découvrez les principales initiatives mises en place :

 

Sessions ministérielles du One Forest Summit

Les journées des 1er et 2 mars ont réuni des membres de gouvernements et de la société civile ainsi que des experts d’horizons divers afin d'avancer sur l'ambition portée par les trois principaux axes du One Forest Summit et préparer les travaux présentés aux chefs d'Etat et de gouvernement.

Revivez les sessions ministérielles

A leurs côtés, des side-events ont été organisés par WWF, Climate Chance, Meridiam, le FGIS

Des rencontres ministérielles sur le suivi de la COP15 et la mise en oeuvre du Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal et avec la jeunesse impliquée sur le One Forest Youth Forum, organisé en marge du Sommet, ont également pu être mises en place afin d’ancrer les travaux dans leur contexte international et répondre aux attentes globales de préservation et gestion durables des forêts tropicales.

 

Quelques interventions inspirantes

bongo

Ali Bongo Ondimba, Président de la République gabonaise

"Les forêts du bassin du Congo-Ogooé jouent un rôle vital. Pour les populations locales, elles sont la source de tout ce dont elles ont besoin, pour le bois, la construction, les plantes, la santé et la nourriture. Elles représentent une source infinie de subsistance mais aussi un refuge pour la biodiversité. Pour le reste du monde, nos forêts représentent un écosystème précieux qui protège notre planète contre les changements climatiques et l'érosion de la biodiversité."

macron

Emmanuel Macron, Président de la République française

"Derrière le combat pour la protection des forêts, et plus largement de la nature, il y a cette question de confiance. Il faut un accord juste entre la communauté internationale, qui s'intéresse légitimement à la protection des grands puits de carbone, et les pays forestiers. Avec ces pays, les populations locales et autochtones, qui sont là depuis des siècles, voire des millénaires, qui savent comment faire les choses et qui veulent aussi réussir leur développement économique, doivent faire partie de ces accords justes."

marape

James Marape, Premier Ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée

"Nous devons être de bons citoyens du monde : notre niveau de contribution à l'équilibre de naturel de la Terre doit être à la mesure de notre empreinte carbone. La Papouasie-Nouvelle-Guinée émet par exemple environ 10 millions de tonnes métriques mais notre forêt en absorbe quelques centaines de millions ; nous portons actuellement le poids des autres."

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Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, Premier Ministre de la République Démocratique du Congo

"Nous devons agir sur notre secteur éducatif, notamment en mettant l'accent sur la formation des jeunes engagés dans les questions environnementales et le développement de politiques concrètes. Nous devons faire preuve d'humilité autant que de solidarité."

timmermans

Frans Timmermans, Vice-président exécutif de la Commission européenne

"Ce qui se passe dans le bassin du Congo ou en Amazonie a un impact direct sur le citoyen qui habite en Union européenne, affecte directement notre vie à tous et la survie de la planète. Les destins de l'Afrique et de l'Europe sont donc étroitement liés et nos problèmes communs doivent être résolus collectivement."

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Hindou Oumarou Ibrahim, Coordinatrice du Comité de Coordination des Peuples Autochtones d'Afrique (IPACC)

"J'entends cette nouvelle initiative de Partenariats pour la Conservation Positive. Ces partenariats doivent être conclus pour les communautés et par les communautés, qui doivent avoir un accès direct au financement, parce que nous - les peuples autochtones - sommes les CEO, les Chief Ecological Officers ; nous sont les mieux placés pour mettre oeuvre ce qui concerne notre environnement."

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Tamarah Moutotekama Boussamba, Fondatrice et directrice générale d'AGRIDIS, représentante du One Forest Youth Forum

"Ce sont 700 jeunes de 20 pays différents qui se sont retrouvés à Libreville lors du One Forest Youth Forum pour discuter des thématiques de recherche, de financement et de développement des chaînes de valeur durables. On ne peut rien faire sans les jeunes et on ne doit rien faire sans les jeunes."

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Franz Tattenbach Capra, Ministre de l’Environnement et de l’Energie du Costa Rica

"Le Costa Rica a protégé ses forêts, inversé la déforestation, capture du carbone, possède l'un des secteurs agricoles les plus productifs et un secteur touristique très dynamique lié avec et basé sur la nature. Ceci génère beaucoup de soutien de la part de notre communauté et c'est ce qui a changé le paradigme au Costa Rica. Ce changement de paradigme consistait à gagner l'autorité morale lorsque nous disons ‘ne déforestez pas’. Il est positif pour le monde de ne pas déforester, mais cela devrait aussi profiter aux communautés locales."

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Lee White, Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer et de l’Environnement de la République gabonaise

"Dans un monde où l'argent et le secteur privé jouent un rôle très important, nous devons pouvoir attribuer une juste valeur aux services écosystémiques, de manière équitable entre le Nord et le Sud."

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Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo

"Il faut que les banques soient capables de dérisquer le marché pour que le secteur privé puisse accompagner les Etats dans leur lutte contre le changement climatique."

mubarak

Razan Al Mubarak, Présidente de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et Championne du climat de haut niveau pour la Présidence la COP28

"Je m'engage à accélérer l'adoption de solutions pragmatiques pour faire face à la fois à la perte de biodiversité et au changement climatique. À la COP28, nous placerons la nature et l'inclusivité au coeur de notre agenda. Une initiative aussi audacieuse que les Partenariats pour la Conservation Positive est exactement le type d'initiative que les Émirats Arabes Unis aimeraient présenter comme l'un des exemples concrets dont nous avons si désespérément besoin."

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Carlos Manuel Rodriguez, PDG et Président du Fonds pour l'environnement mondial (GEF)

"Nous devons aller vers un marché formel et réglementé, qui reconnaisse les services liés au carbone, à l'eau et à la biodiversité aux niveaux infranational, national et mondial. Notre objectif est de faire face à la défaillance du marché du carbone forestier en termes de qualité, d'intégrité, de transparence et de valeur ajoutée. C'est là que le rapport du GEF vise à créer les bonnes conditions. Et je pense que ce sommet contribue grandement à aller dans cette direction."

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M Sanjayan, Directeur Général à Conservation International (CI)

"Nous devons corriger l'inadéquation entre les mécanismes financiers dont nous disposons et ce dont nous avons besoin, orienter le capital commercial vers des financements innovants pour la nature aussi vite que possible, et réduire les risques et encourager l’utilisation de ce qui existe déjà."

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Salomé Bukachi, Membre du groupe d'experts de haut niveau "One Health" et professeure associée à l'Université de Nairobi

"Nous appelons à l'engagement et au financement de l'approche ‘One Health’ qui rassemble toutes les parties prenantes, disciplines et communautés vers ‘One Health, One Forest, One Breath’."

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