Le dérèglement climatique accélère la désertification et la dégradation des terres. Pour assurer aux Hommes un accès à l’eau suffisant et des ressources agricoles satisfaisantes, il est temps de mettre en place des solutions durables.
 

40
millions d’euros investis par l’Agence française de développement
+ de 50
millions de $ investis par la Banque européenne d’investissement
+ de 130
projets analysés & 10 projets en cours d’examen

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Chaque année, nous dégradons une surface égale à la moitié de la Grande-Bretagne pour répondre aux besoins de l’économie mondiale. Les coûts environnementaux, sociaux et financiers de la dégradation des terres sont immenses. Le Land Degradation Neutrality Fund (Fonds LDN) entend mobiliser 300 millions de dollars pour restaurer les terres dégradées et favoriser des méthodes durables d’exploitation. Le projet a été développé par la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification et Mirova (Banque Natixis). Les premiers investisseurs sont la Banque européenne d’investissement et l’Agence française de développement.

 

Ce qui a été accompli

Une dizaine d’investisseurs privés soutiennent déjà le projet, à hauteur de 150 millions de dollars. La France investira quant à elle 40 millions d’euros. Plus de 10 projets ont d’ores et déjà été identifiés pour bénéficier du Fonds (agrosylviculture au Pérou, culture ombragée du cacao et du teck au Nicaragua, reforestation et caoutchouc naturel en Indonésie, reforestation des terrains de culture de cacao en Côte d’Ivoire, plantation durable de teck au Ghana, etc.)
 

Les prochaines étapes

Les premiers investissements seront effectifs en 2019.
 

" La réhabilitation de terres dégradées, la protection d’écosystèmes vitaux et la valorisation d’entreprises vertes à travers le monde sont des objectifs clés du Fonds. Nous croyons pouvoir les accomplir tout en obtenant des retours concurrentiels au niveau du marché mondial. "
Philippe Zaouati, PDG de Mirova
2000
emplois créés en Indonésie
163 000
fermiers indiens pratiquent le Zero Budget Natural Farming
95
millions de dollars engagés

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Les petits paysans ont un rôle clé à jouer pour préserver les ressources agricoles et la sécurité alimentaire. En décembre 2017, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et BNP Paribas ont signé un accord pour créer des instruments de financement du développement durable dans les domaines de l’agriculture et de la sylviculture au sein des pays émergents. Cet accord prévoit de mobiliser 10 milliards de dollars issus de fonds privés d’ici à 2025, grâce à des partenariats collaboratifs. Ils bénéficieront à de petits exploitants désireux de mener des projets à impacts environnemental et social positifs, dans des secteurs comme l’accès aux énergies renouvelables, l’agrosylviculture, l'accès à l’eau et l’agriculture responsable.

Ce qui a été accompli

En février 2018, une transaction inaugurale de 95 millions de dollars a été réalisée au profit du Tropical Landscape Finance Facility (TLFF). Ce programme permet de financer la plantation durable de caoutchouc naturel sur des terres fortement dégradées en Indonésie. Une seconde initiative, lancée en juin 2018 dans le cadre du Sustainable India Finance Facility (SIFF), soutient le développement du Zero Budget Natural Farming (ZBNF) en Inde. Il s’agit d’un mouvement paysan qui promeut une agriculture raisonnée.
 

Les prochaines étapes

En Indonésie, l’objectif est d’employer 16 000 personnes supplémentaires (dont 30% de femmes) et de soutenir 24 000 fermiers. 49 000 hectares seront dédiés à la conservation et 41 000 hectares seront réservés à des exploitations familiales ou industrielles de caoutchouc. En Inde, d’ici à 2019, 500 000 fermiers pratiqueront le Zero Budget Natural Farming (ZBNF) et 6 millions en 2024.
 

“Le partenariat avec BNP Paribas signale au secteur financier que le statu quo n’est plus une option. Nous devons développer des pratiques d’agriculture et de sylviculture durables qui répondent à la crise climatique au lieu d’y contribuer.”
Erik Solheim, directeur exécutif du programme des Nations Unies pour l’environnement
+ de 500
millions d’euros pour encourager l’innovation en 2019

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Des laboratoires à la terre, les délais de transfert sont encore trop longs. Or en Afrique, les agriculteurs font déjà face à de nombreux fléaux amplifiés par le changement climatique : sécheresse et appauvrissement des sols, baisse des rendements, multiplication des insectes et ravageurs… La Commission européenne, la fondation Bill et Melinda Gates ainsi que plusieurs pays européens dont la France ont lancé un programme de financement de 650 millions de dollars pour accompagner les agriculteurs les plus vulnérables au changement climatique. Ce fonds est destiné à accélérer le transfert d’innovation, à financer la recherche scientifique et à éclairer les décisions des investisseurs et décideurs politiques.

Ce qui a été accompli

Un premier volet d’actions a été mis en place avec un investissement inaugural de 94 millions d’Euros par la Commission européenne et de 6 millions par les pays membres. Objectif : soutenir des projets sur l’amélioration génétique, la bioénergie ou l’agroécologie au Sahel. La fondation Bill et Melinda Gates a contribué à hauteur de 50 millions de dollars pour 2018. Avec ce financement, la fondation veut notamment améliorer la surveillance des ravageurs en Afrique de l’Ouest, moderniser les systèmes de semence dans les zones arides de l’Afrique sub-saharienne et former une nouvelle génération de chercheurs en Afrique.
 

Les prochaines étapes

La plateforme de financement devrait bientôt s’ouvrir à de nouveaux partenaires. L’un des objectifs consistera à accélérer le transfert d’innovation entre la recherche et le système des semences afin de s’assurer que les agriculteurs accèdent aux meilleures variétés. Pour y parvenir, des partenariats de long terme devront être développés entre la recherche européenne et les laboratoires nationaux 

“Dans certaines régions, il importe de mettre en oeuvre des actions pour accélérer le progrès technologique afin d’accroître leur impact sociétal. Dans d’autres régions, il faut conduire un changement systémique.”

Marianna Mazzucato, Rapport de mission pour la Direction générale Recherche et innovation de la Commission européenne
30
pays concernés en Afrique
1,5
millions d’€ engagés dans 30 pays africains
Près de 50
projets d’adaptation identifiés prêts à être incubés en Afrique

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Le changement climatique affecte d’abord les ressources en eau. Pour endiguer la menace, la plateforme des Alliances mondiales pour l'eau et le climat veut incuber 100 projets, sur une durée de 5 ans. Ces projets concerneront des travaux d’étude et de recherche ainsi que de nouvelles infrastructures. La plateforme compte également mobiliser les plus de 400 partenaires du réseau des Alliances de l’eau pour renforcer la gouvernance des ressources en eau. 

Ce qui a été accompli

Plusieurs projets bénéficient actuellement du programme d’incubation : l’Agence française de développement soutient la mise en place d'un programme d'adaptation dans 7 bassins transfrontaliers. Elle accompagne également la création du système d’information du Bassin Congo - Oubangui - Sangha. La Banque mondiale apporte quant à elle des financements à l’Autorité de bassin du Niger. Depuis l'été 2018, les Agences de l'eau françaises renforcent leur mobilisation et se sont engagées à soutenir 20 projets. Enfin le fonds d'étude et d'aide au secteur privé (FASEP) est mobilisé pour accompagner les solutions innovantes des entreprises.

Les prochaines étapes

Le Fonds vert pour le climat, la Banque africaine de développement et d’autres partenaires financiers seront sollicitées pour la mise en œuvre de projets. La plateforme est en mesure d’établir un premier bilan d’une cinquantaine de projets incubés. Elle poursuit sa mobilisation en vue du forum mondial de l’eau qui se tiendra à Dakar (Sénégal) en 2022.

“L’Afrique est l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique et les ressources en eau sont intensément menacées, c’est pourquoi il est urgent de renforcer la résilience de cette région.”
Eric Tardieu, directeur général de l’Office international de l’eau