Porter une ambition politique plus forte pour les forêts tropicales, déclinée en actions concrètes pour freiner voire inverser les dynamiques de la déforestation et de dégradation des forêts.

La déforestation et la dégradation des écosystèmes forestiers tropicaux se situent à un niveau particulièrement élevé, posant un défi considérable en termes de lutte contre les changements climatiques, d’érosion de la biodiversité mondiale et de moyens de subsistance et de développement pour les pays et les communautés qui en dépendent .

L’Alliance est l’expression d’une ambition conjointe d’Etats et de membres de la société civile pour renforcer les synergies et les dispositifs en places pour lutter contre la déforestation. Elle a 6 objectifs :

  • préserver la biodiversité et le climat ;
  • prévenir et lutter contre les incendies et les activités illégales, souvent liés ;
  • développer des chaînes de valeur durables visant à responsabiliser producteurs et consommateurs ;
  • donner toute leur place aux « parties prenantes » – les populations autochtones et les communautés locales, les collectivités territoriales, les agriculteurs, les entreprises, les ONG, les chercheurs – afin de préserver durablement les sols et les forêts ;
  • faciliter la coopération régionale et internationale ;
  • adopter des comportements transparents et responsables dans la gestion des grandes forêts tropicales humides.

 

 

Pour atteindre ces objectifs, l’Alliance constitue une plateforme politique entre les pays bailleurs et les grands pays forestiers permettant d’échanger sur les meilleures pratiques et d’obtenir une vision concertée des problématiques qui leur sont propres. Elle répertorie l’ensemble des initiatives publiques et privées concernant les forêts, de manière à ce qu’elles soient cohérentes avec les six objectifs énoncés ci-dessus. L’alliance travaille tout particulièrement à prévenir les crises touchant les forêts (feux, épidémies…) en préparant les pays forestiers, et notamment les plus vulnérables, à y répondre plus rapidement grâce à une solidarité internationale mieux structurée et donc plus efficace.

Exemples concrets : promouvoir une gestion durable des forêts par les communautés locales

L’ONG Conservation international aide les populations autochtones à mieux gérer et protéger la forêt dans plusieurs pays amazoniens (Bolivie, Colombie, Equateur, Guyane, Pérou, Suriname et Brésil) en structurant leurs organisations, en formant leurs leaders et les femmes de la communauté à participer aux processus décisionnels locaux et régionaux sur la gestion de la ressource forestière. Ce projet intitulé « Our Future Forests » est co-financé dans le cadre de l’Alliance.

Par exemple, le programme de bourses pour les femmes indigènes permet d’aider des femmes d’une vingtaine de communautés amazoniennes à s’impliquer activement dans les décisions locales pour la protection de l’environnement.  Plus de détails sur cette initiative et d’autres exemples concrets de ce projet de Conservation International sur https://www.conservation.org/projects/our-future-forests-amazonia-verde.  Plus d’informations sur d’autres partenaires de mise en œuvre des objectifs avec les projets TERRAMAZ, CAFI  et le fonds d’urgence pour l’amazonie.   

Nous nous engageons à créer une Alliance, au plus haut niveau politique, axée sur le relèvement des ambitions en matière de protection, de restauration et de gestion durable des forêts tropicales, et nous nous engageons collectivement à accroître à la fois les ambitions et la vitesse de mise en œuvre.
Extrait de la charte de l'Alliance

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Pour en savoir plus

L’Alliance se compose de 32 membres à ce jour : France, Gabon, Mexique, Paraguay, Chili, Bolivie, Luxembourg, Espagne, Philippines, Pays-Bas, Colombie, Costa-Rica, République démocratique du Congo, Canada, Royaume-Uni, Allemagne, Congo, Côte d’Ivoire, Maroc, Sainte-Lucie, Grèce, Slovénie, Belgique, Danemark, Norvège, Panama, Roumanie, Honduras, Italie, Kenya, Papouasie Nouvelle-Guinée et Chypre.

Suite à une première réunion de chefs d’Etats en septembre 2019 en marge de la 74ème AGNU, l’Alliance s’est structurée en 2020 autour d’une charte constitutive. Cette rencontre avait d'ailleurs permis l'allocation de 500 millions de dollars supplémentaires à la lutte contre la déforestation.